Louis Chevalier (historien français
1911-2001)
C’est la France qui a contribué au progrès de l’Islam
[en Algérie], en rendant par exemple l’usage de l’arabe obligatoire dans les
justices de paix. L’islamisation de la Kabylie en particulier est d’époque
récente.
Eugène Daumas (Général et écrivain français 1803-1871)
Contrairement aux résultats universels de la foi
islamique, en Kabylie nous découvrons la sainte loi du travail obéie, la femme
à peu près réhabilitée, de nombreux usages où respirent l’égalité, la
fraternité, la commisération chrétienne. [...] Plus on creuse dans ce vieux
tronc, plus, sous l’écorce musulmane, on trouve de sève chrétienne. On
reconnaît alors que le peuple kabyle, en partie autochtone, en partie germain
d’origine, autrefois chrétien tout entier, ne s’est pas complètement
transfiguré dans sa religion nouvelle. Sous le coup du cimeterre, il a accepté
le Koran, mais il ne l’a point embrassé; il s’est revêtu du dogme ainsi que
d’un burnous; mais il a gardé, par dessous sa forme sociale antérieure, et ce
n’est pas uniquement dans les tatouages de sa figure qu’il étale devant nous, à
son insu, le symbole de la Croix.
- Mœurs
et coutumes de l’AlgérieTell, Kabylie, Sahara, Eugène Daumas, éd.
Hachette, 1858, p. 254-255
Hans Günther (théoricien de l’eugénisme nazi
1891-1968)
Chez les Berbères, en particulier chez les Kabyles du
Rif au Maroc puis dans la Djurdjura, à Enfida, et avant tout parmi les tribus
des Chavias dans le massif des Aurès, on constate un apport de la race
nordique, ou bien plutôt nordique et falique, que l’on peut attribuer à des
invasions préhistoriques. Dans cette région, les blonds représentent,
semble-t-il, un cinquième à un tiers de la population.
- Les
peuples de l’europe (1927), Hans Günther, éd. Editions du Lore,
2006, p. 173-174
Augustin Ibazizen (avocat, Fort National 1897, Paris 1980)
Le Kabyle n’est pas un sémite, mais un méditerranéen
confiné par l’histoire dans les montagnes du Djurdjura, et dont la sensibilité
est proche de celle des peuples latins. [...] A la différence de l’Arabe, le
Kabyle n’a pas le culte de son passé historique qu’il n’oppose pas à l’histoire
de France. Le jeune Kabyle n’a pas de dieux, ni la civilisation musulmane, ni
le culte de Mahomet : c’est une table rase.
- Augustin
Ibazizen, dans un article de la Nouvelle revue des jeunes (1930)
, analysant “L’évolution de la jeunesse kabyle”.
- Algérie:
le passé revisité, Chems-Eddine Chitour, éd. Casbah Éditions,
1998, p. 152
Ernest Renan (philosophe et écrivain français
1823-1892)
Le Kabyle, personne n’en doute, n’a été amené dans le
pays ni par la conquête musulmane, ni par celle des Romains. Ce n’est ni un
Vandale, ni un Carthaginois ; c’est le vieux Numide, le descendant des
sujets de Masinissa, de Syphax et de Jugurtha .
- « La
société berbère » (1873), dans Mélanges d’histoire et de
voyages (1878), Ernest Renan, éd. Calmann Lévy, 1890, p. 321
[P]our n’avoir qu’un rang assez humble dans l’échelle
du génie, la race berbère n’en est pas moins importante dans l’ensemble de
l’humanité. Son étonnante vivacité est un des phénomènes de l’histoire les plus
dignes d’être étudiés. A l’époque romaine, d’ailleurs, le monde berbère a
introduit quelques éléments essentiels dans le mouvement général de la
civilisation, en prenant une part considérable à la formation du christianisme
latin.
- « La
société berbère » (1873), dans Mélanges d’histoire et de
voyages (1878), Ernest Renan, éd. Calmann Lévy, 1890, p. 323
Dans un pays où il n’ya pas d’hôtelleries,
l’hospitalité devient une charge publique, et chez des populations aussi
pauvres que celles dont nous parlons c’est une charge pénible. Les Kabyles s’en
acquittent d’une façon vraiment touchante. […] Voilà qui est admirable et
montre tout ce qu’il y a d’excellentes qualités de coeur dans la race berbère.
Les pages héroiques et touchantes de l’histoire du christianisme africain
s’expliquent par cet esprit d’humanité, de douceur.
- « La
société berbère » (1873), dans Mélanges d’histoire et de
voyages (1878), Ernest Renan, éd. Calmann Lévy, 1890,
p. 336-337
Élisée Reclus (écrivain, géographe et anarchiste
français 1830- 1905)
Les Kabyles sont en général un peu moins foncés que
les Arabes, ce qui s’explique par leur vie plus sédentaire. En moyenne, ne
diffèrent que peu des Européens du midi, et parmi eux on rencontre des milliers
d’individus qui, en changeant de costume, pourraient être confondus avec des
Auvergnats, des Cadurques, des Limousins. Les prétendus Arabes des environs de
Saïda et de Frenda, Berbères presque purs en dépit de leur généalogie, sont de
ceux qui rappellent la physionomie de paysans la plus commune dans le midi
français.
- Nouvelle
géographie universelle: la terre et les hommes, Élisée Reclus, éd.
Hachette, 1886, t. 11, Moeurs des Kabyles, p. 386
Certes, on peut compter sur l’avenir historique de
cette nation forte et laborieuse à laquelle l’humanité doit déjà le service
immense d’avoir, sous le nom d’Arabes, conservé et développé en Espagne les
sciences léguées par le monde hellénique et qui, dans le reste de l’Europe,
étaient menacées de se perdre à jamais sous la nuit du moyen âge.
- Nouvelle
géographie universelle: la terre et les hommes, Élisée Reclus, éd.
Hachette, 1886, t. 11, Moeurs des Kabyles, p. 464
Alfred Rosenberg (propagandiste nazi excuté par
pendaison lors du procés de Nuremberg)
Les Berbères, dont une partie conservent encore la
peau claire et souvent même les yeux bleus, ne remontent pas aux raids
ultérieurs des Vandales, mais bien à la très ancienne vague atlanto nordique.
De nombreux chasseurs Kabyles, par exemple, sont aujourd’hui encore
irréfutablement d’origine nordique. Ainsi, dix pour cent de la population dans
les environs de Constantine, et encore davantage dans le Djebel Scheschor, sont
des Berbères blonds.
- Le
Mythe du vingtième siècle (1930), Alfred Rosenberg, éd. Deterna,
2005, p. 42
Maréchal Saint-Arnaud (Maréchal français 1798-1854)
Ces Kabyles sont les soldats les plus braves de toute
l’Afrique.
- Lettres
du Maréchal Saint-Arnaud, Maréchal Saint-Arnaud, éd. Michel Lévy
frères, 1855, t. 1, p. 218
Divers
Le premier indigène qui entra au service de la France
après la conquête d’Alger, fut un Zouaoui ou homme des Zouaoua, de là le nom
des Zouaves.
- Les
Zouaves composés par la suite d’européens furent l’un des corps d’élite de
l’armée française.
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