La politique réside dans chaque individu, chaque cœur et chaque maison kabyle, il est pratiquement impossible d'être kabyle sans avoir des avis ou des visions, développés chez certains jusqu'à ce qu'ils deviennent des tendances politiques, artiste qu'il soit, homme d'affaire, médecin ou autre, le kabyle ne peut se passer de la politique, et si on prétend le contraire c'est la politique qui ne se passera pas de lui.
C'est en Kabylie qu'à vu le jour le socialisme pour la première foi, dans un cadre démocratique et fédéral tout en même temps, dont chaque village a ses propres lois votées par l'ensemble des villageois lors d'un rassemblement à la place publique du village qu'on appelle "Tajmaεt" généralement dirigée par le plus vieux et le plus sage des d'entre eux, la parole est laissée à tout les présents chacun à son tour, l'opposition est autorisée à condition que l'opposant donne des justifications qui seront prises en considérations voir approuver sa requête.
Après l'invasion française qui a fusionné la Kabylie avec l'Algérie, ce mode de vie commença a disparaître, plusieurs villages se sont ranger du coté de l'impérialisme occidental et la plupart ont résisté à l'invasion jusqu'à l'indépendance de l'Algérie qui a entraîner à son tour un nouveau système de centralisation qui oblige à tous les citoyens d'être dépendant d'un régime en place, dépendant politiquement et économiquement, et c'est là que "Tajmaεt" à vu ses derniers jours.
Le renoncement de la Kabylie à ses valeurs a dû lui coûter cher, non seulement elle a perdu ses terres mais aussi elle a perdu sa langue voir même ses enfants qui aujourd'hui défendent la culture arabo-islamique en détriment de la leur, comme dans les grandes villes de la Kabylie, la population ne parle pratiquement que l'arabe, le régime colonial algérien a occupé le cœur de la Kabylie pour mieux là contrôler, mais la force et la résistance du pays kabyle ne réside pas dans ses grandes villes mais dans les montagnes, et les montagnards kabyles qui ont mené des combats afin de sortir du cauchemar qui les a tant hanté décident enfin de prendre leur destin en main, s'assumer en tant que peuple et en tant que nation, un gout que les dernières générations n'ont pas connu.
Le combat pour le droit du peuple kabyle à sa liberté promet beaucoup, la Kabylie retrouvera ensuite sa souveraineté perdue depuis plus d'un siècle et demi.
Un kabyle qui ne se mêle pas de la politique, la politique se mêlera de lui.
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