Hocine Ait Ahmed, Mouloud Mammeri, Kateb Yacine et Matoub parlent de l'autonomie de la Kabylie

Dans une interview accordée par une chaîne de télévision française au leader historique kabyle Hocine Ait Ahmed lors des événements du printemps berbère 1980, ce dernier n'a pas démenti le fait qu'il y est un but politique d'autonomie derrière les revendications, il est allé plus loin jusqu'à même le confirmer et dire que le droit a l'autodétermination ne peut se réaliser sans une décentralisation et sans la possibilité pour les populations concernées d'édifier elles mêmes leurs institutions culturelle, politique et économique.

Mouloud Mammeri affirme que l'affaire culturelle est liée a l'affaire politique, quand tu as la politique entre les mains, tu pourras ensuite imposer la culture qui est la tienne, dans le cas contraire, ta culture ne sera que poussière qui disparaît au petit vent.

Un peuple qui n'a pas la politique entre les mains pour décider et de choisir ce qu'il faut, même sa culture disparaîtra, ça a toujours était ainsi avec le peuple kabyle qui a dépendu des autres depuis si longtemps voir depuis le temps ou on était des amazighs, aujourd'hui, il est bien temps de prendre notre destin en main en tant qu'une nation kabyle.

C'est pareil pour Kateb Yacine qui pense qu'il est temps de tourner le dos au pouvoir et qu'il faut s'adresser au peuple afin qu'il prenne son destin en main, c'est un combat a long terme mais plus ça dur mieux ça vaut, il y a tout un pouvoir a récupérer et il faudra enfin s'assumer en tant que peuple et en tant qu'une nation.

Quant a Matoub Lounès, lui il là dit haut et fort lors de son dernier gala au Zénith de Paris, des mots qui donnent chaud au cœur que tout kabyle doit approuver: "Je préfère dire non déplaise a certain que je suis kabyle, et c'est pas utopique de dire qu'on voudrai une république de Kabylie, une autonomie, être nous même parce que les autres c'est l’incompatibilité totale (am zenjar i tit) donc assumons nous, je suis kabyle, c'est pas que je rejette les autres je peux bien conjuguer le WHY NOT, mais je suis kabyle"