Kabylie (Timunent) - Lors du printemps noir, le ministre de l'intérieur algérien Noredine Yazid Zarhouni avait ordonné aux gendarmes algériens de tirer à balles réelles sur les manifestants pacifistes kabyles, un acte criminel que le pouvoir colonial algérien ne veut toujours pas assumer, du colonialisme au sens propre du terme.
Un témoignage de Fares Meziani sur radio Tiziri qui affirme avoir reçu un appel par le maire de la commune d'Ilullen Umalu pour être intérrogé sur un hommage qu'il a rendu à son frère Mehenni Meziani, l'un des martyrs de la région tombé sur le champs d'honneur le 28 Avril 2001, en arrivant au bureau du maire, le commissaire et son officier étaient présents, et l'ont intérrogé sur beaucoup de points. Dans son témoignage, Fares Meziani a affirmé que le commissaire avait insisté sur le fait que les martyrs de 2001 sont morts pour l'Algérie. Si les martys de 2001 sont morts pour l'Algérie, comment se fait il qu'ils sont assassinés par les gendarmes algériens?!
Le commissaire a continuer sa tentative de récupération de la mémoire du jeune Mehenni, mais il a aussitôt dérappé dans son discours, ou il a qualifié les 127 jeunes assassinés par la gendarmerie coloniale de victimes de tragédie nationale, autrement dit, les jeunes qui se sont révolté contre l'injustice et qui sont assassinés par les gendarmes ont le même statut que ceux qui sont morts dans les innondations de Bab El Oued dans la même année, ou les victimes du séisme de Boumerdes en 2003.
Pour le pouvoir algérien, ceux qui sont assassinés en 2001 ne sont pas des martyrs mais des victimes de tragédie nationale, on nous a assassiné hier, on insulte notre mémoire aujourd'hui.
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