Les autorités algériennes défient l’Union Européenne en essayant de condamner à mort le Dr. Kameledine Fekhar
Affaire Fekhar (Timunent) - Mme Federica MOGHERINI, Haute Représentante de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a chargé M. Vincent PIKET, Chef de Division Moyen Orient et Afrique du Nord du Service Européen pour l’Action Extérieure, à répondre au courrier de l’Assemblée Mondiale Amazighe, envoyé en la personne de son président, Rachid RAHA, en décembre 2016 (http://www.amadalpresse.com/fr/?p=934 ) et portant sur la situation du détenu Dr. Kameledine Fekhar et de ses compagnons.
Dans sa réponse qui vient d'être reçu hier aprés midi, M. Vincent PIKET a précisé que : «Nous avons suivi de près, par le biais de notre Délégation à Alger, le cas de Mr Fekhar. Nous avons constaté que sa détention préventive, ainsi que celle de ces compagnons à Ghardaya et à El Menia, dure depuis juillet 2015. La durée excessive de cette détention provisoire exige la tenue d’un jugement en bonne et due forme, dans les meilleurs détails et selon les engagements internationaux d’Algérie. L’UE aborde avec les autorités algériennes la thématique des droits de l’homme, y compris en matière de renforcement de l’indépendance de la justice. C’est le cas au sein des Sous-Comités techniques dans le cadre du suivi de l’Accord d’Association, comme le Sous-Comité Dialogue Politique, organisé chaque année, et dont la dernière réunion a eu lieu au mois de février 2017. Ces questions sont aussi abordées lors des rencontres des hauts responsables de l’UE et de l’Algérie, comme ce fut le cas lors du conseil d’Association tenu au niveau ministériel le 13 mars 2017 à Bruxelles. La Haute Représentante/ Vice-Présidente de la Commission a invité les autorités algériennes à pleinement mettre en œuvre les dispositions contenues dans la Constitution révisée de février 2016. ».
M. PIKET ajoute que : « L’Union Européenne a aussi œuvré à l’inclusion d’un chapitre sur les droits de l’homme dans les documents stratégiques bilatéraux, notamment les « Priorités du Partenariat » pour 2017-2020 suivant la révision de la Politique Européenne de Voisinage. Ces « Priorités », qui comprennent en effet un chapitre consacré aux droits de l’homme, la promotion de la bonne gouvernance et le soutien à la société civile, viennent d’être adoptées formellement par le Conseil d’Association UE-Algérie précité. De par leur nature, elles fournissent un cadre utile pour que l’UE et l’Algérie avancent dans la mise en œuvre des reformes ayant trait à la gouvernance et au renforcement des droits de l’homme. » Et que « la Délégation de l’UE à Alger…poursuit ses démarches afin d’être autorisée à suivre de près ces procès, y compris par le biais d’organisations le la société civile, comme La Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDS), et d’associations d’avocats. ».
Malheureusement et jusqu’à maintenant, les autorités algériennes restent insensible et essaient d’ignorer ces interpellations de la part de l’Union Européenne, en la personne de sa plus responsable des affaires extérieures, et veulent carrément condamner à la mort, un innocent et pacifique défenseur des droits humains, on l’occurrence, le Dr. Kameledine Fekhar, qui pourrait laisser à tout moment son dernier souffle.
Lire la réponse de la Haute Représente de l’Union Européenne madame Federica Mogherini à monsieur Rachid RAHA ICI
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