Des chevaux tout justes formés d’un centre équestre réputé pour son professionnalisme et son sérieux se produisent dans un hippodrome. Ils arrivèrent un jour de 2015 et 2016 avec l’idée de pouvoir appliquer un minimum les tactiques de leur expérience ou de ce que leurs entraîneurs leur ont enseigné avant de venir et afin de pouvoir progresser et peut-être gagner. Arrivés sur les lieux, ils sont pris en charge par un nouvel entraîneur qui devait leur parfaire leur formation. Faute de temps et de moyens, le formateur doit malheureusement s’appuyer sur des vassaux qui n’appliquaient guère la méthode sensée être, mais une bien à eux. Le jour de la course arriva, et au départ se trouvèrent plus d’une soixantaine de concurrents de tout âge et de différentes années d’expérience. Les chevaux commencèrent par observer et ne voulant pas se faire intimider, s’imposèrent, pour certains par des procédés enseignés par de très bons entraîneurs et conseillers. Jalousés et cherchant la tranquillité, les ânes et des mulets de neuf mois se sont réunis afin de les discréditer, inventant des scénarios indignes, immatures et irréfléchis. Un attroupement surgit autour des chevaux, et ils découvrirent un ensemble d’ânes simplets raillant du fait de les voir appliquer une autre méthode pourtant fonctionnelle. De plus, ils virent un mulet et un bardot parmi tant d’autres braire publiquement et gratuitement pour se donner en spectacle et pour mettre la pression sur les chevaux. Ces ânes dépourvus d’intelligence dirent : « Hé cheval, nous sommes ici depuis tant de temps, et nous avons pour certains passés par l’écurie de la capitale, donc qui mieux que nous connaissons ce terrain et de plus, nous sommes sûrs de gagner. Ce n’est pas vous, qui viennent du sud-ouest et de ce fameux centre équestre et qui est fraîchement formé, même si cela est fait par de très bons entraîneurs qui va nous faire perdre cette course. On est plus nombreux que toi. L’un de nous, allons gagner d’autant plus que nous sommes soutenus par un encadrement acquis à notre cause. » Pris de fou rire, le cheval se positionne au départ, et il vit une équipe d’équidés dans l’incompréhension et l’ignorance, cherchant le sens des mots et demandant à l’entraîneur explication. Il n’en avait point, il se contentait uniquement de répéter ce que les quadrupèdes lui ont remonté. Le cheval croisa des ânes se prenant pour des chevaux qui acquiescèrent continuellement devant l’obstacle tout comme les bourriquets chargés de les contrôler, en manque d’autorité, qui à la moindre occasion reproche une omission. Il a vu également des ânes indolents fermant les yeux face aux haies et d’autres outrepassant leurs lignes de course, braire en toute impunité. Des chevaux de course locaux, indépendants et intelligents comprirent la machination d’un entraîneur dépassé et installé comme ses ânes dans la duplicité et l’oisiveté tout comme la cabale engagée par un ensemble de bourriquets simplets qui n’aiment pas être dérangés. Quand, tout un coup, dans un sursaut de fierté, les bourriquets, les ânes, la bardot, le mulet, et l’entraîneur tonnèrent en chœur : « Cela fait quatre, sept, douze ou plus de trente ans que nous sommes là, ici présent, dans cet hippodrome, ce n’est pas toi, le cheval nouvellement formé, qui va l’emporter et qui va modifier la façon d’exercer » C’est ainsi que la tortue devança le lièvre sur la ligne d’arrivée, le lièvre déçu, jura qu'il ne se vanterait plus. Ah punaise, ce n’est pas la bonne histoire. Finalement le cheval toujours présent dans cet hippodrome changea de lieu et laissa derrière lui ces prétentieux dans leur terrain boueux et scabreux. Dans ce lieu d’équidés, il n’y a point eu d’équité malgré de bonne volonté d’une direction confrontée à des fictions.
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