L'ancien dirigeant français est dans le viseur d'un collectif d'ONG qui lui reprochent d'avoir engagé la France dans des opérations de déstabilisation de plusieurs pays africains, parmi lesquels le Gabon, la Guinée équatoriale et surtout la Libye.
Une coalition africaine, qui regroupe 183 organisation non-gouvernementales du continent, a l'intention de poursuivre l'ancien chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, pour «déstabilisation de la Libye, pillage, complicité de déstabilisation, tentative de déstabilisation du Gabon et de la Guinée équatoriale».
«L'Afrique a changé, l'Afrique ne se laissera plus dicter des lois de l'Occident. Nous mettrons fin aux pillages de notre continent par les Occidentaux et nous mettrons fin aux pillages des dirigeants africains irresponsables», a déclaré le représentant de cette coalition pour expliquer sa démarche.
La plainte concerne plusieurs théâtres d'opération : en Libye, l'implication de la France et «la complicité de ses marionnettes» est pointée du doigt, notamment à la suite de la mort de Kadhafi dans des circonstances encore floues, alors que des liens financiers entre Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi sont régulièrement évoqués.
Des tentatives de déstabilisation du Gabon et de la Guinée équatoriale sont également évoquées.
Aux côtés de Nicolas Sarkozy, on retrouve, parmi les accusés, les avocats William Bourdon et Robert Bourgui, ainsi que les ONG Sherpa et transparency International. La coalition a également annoncé avoir déposé une plainte contre l'ONU «pour avoir cautionné la déstabilisation de la Libye, provocant jusqu'à ce jour, des milliers de morts».
Si de telles tentatives avaient déjà été amorcées par le passé, la plupart ont échoué : leur impact est, dans la majeure partie des cas, de nature médiatique.
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