Communiqué du Collectif MKDDH suite à l'empêchement violent de la conférence de Ramdane ACHAB à Aokas
Communiqué (Timunent) - Suite à l’empêchement violent de la conférence de RAMDANE ACHAB, invité du café littéraire d’Aokas (Vgayet), le collectif des militants kabyles pour la défense des droits humains (CMKDDH), dénonce cet acte liberticide et met en garde contre d’éventuels dérapages dont les conséquences ne seront pas maitrisables.
En fait, l’activité culturelle et intellectuelle est ciblée depuis un moment dans cette localité, et ce, sans même la moindre explication de la part des autorités locales, et encore moins de la part de la wilaya ou des institutions ministérielles algériennes.
La culture est le talon d'Achille de tous les États fondés sur l'injustice et l'oppression à l'instar de l'Algérie.
Sinon en quoi une conférence ou un café littéraire représente-il un danger pour la sécurité ? Et si ce n'est pas le cas, pourquoi faire une intrusion à l’intérieur de la salle et humilier tous les présents ? Toutes ses questions nous poussent à penser qu’une intention malsaine est derrières de tels actes, surtout en connaissant les habitudes fâcheuses du régime d’Alger.
Nous assistons à une régression énorme en matière de la libre expression. Le but recherché est de transformer en peu de temp la Kabylie en Corée du nord bis. Il est plus qu'urgent de mettre un terme à ces pratiques d'un autre âge.
Des émeutes ont éclaté suite au comportement irresponsable et infâme des services répressifs algériens. Pour déjouer desseins obscurs des pécheurs en eaux troubles, nous appelons à la mobilisation pacifique et civilisée. La prudence et la vigilance sont de rigueurs.
Nous avons relevé par ailleurs, l’agression de l’artiste caricaturiste GHILAS AINOUCH, un jeune talent dont la Kabylie est extrêmement fière. Nous lui témoignant notre entière solidarité en lui disant que tous ceux qui se sont inscrits en lettres d’or dans le combat pour la liberté l’ont fait on encaissant les coups d’une police injuste, et d’un corps malsain.
Un appel solennel est adressé aux différentes organisations des droits de l’homme et la société civile en générale, la régression est on ne peut plus dangereuse, et si rien n’est fait, nous risquons de le payer cher demain, quand un pouvoir agit en homme fou, la société quant à elle, est dans le devoir d’agir en médecin avisé.
C-230717
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